Vampête

VAMPÊTE- par Paul Bossé

Un film c’est un film c’est un film. N’est-ce pas ?

Qu’il soit fiction, documentaire, essai, expérimental ou même publicitaire ?

Tourné en 35, en 16, en super-8, en vidéo ?

(Quoi à propos de Lev Kuleshev qui en 1920 faisait des films sur papier

parce l’école de kino avait pu de pellicule ?)

Qu’il dure 566 minutes (comme Shoah de Claude Lanzmann)

ou qu’il dure 9 secondes (comme Eye Myth de Stan Brakhage) ?

Qu’il soit en quatre trois, en seize-neuf, en 3D, en réalité virtuelle ?

Projeté sur un écran, lu par un appareil numérique, transmis directement dans ton cortex cérébral ?

Grand publique, publique averti et quasiment pas de publique ?

Un film c’est un film c’est un film.

Comparer des pommes pis des oranges, c’est tellement old-school.

Surtout quand un vit dans un monde de kiwis papayes melons !

Aujourd’hui, à 17h, VAM, le Volet Art Médiatique du festival kick-in.

Même que, mine de rien, ça fait déjà plus qu’un mois qu’il tient l’affiche à la Galerie d’art Louise-et-Ruben Cohen.

Allez-y. Vous serez immergés dans les Scènes et séquences d’Olivia Boudreau, artiste qui sera là, en personne, ce mercredi 21 novembre.

Le VAM, c’est un cluster dense de films. Presqu’une trentaine en tout.

De toutes les sortes. Même des comédies.

La VAM, c’est une entremetteuse futée. Avec ses objectifs obliques et ses séances éphémères, elle emploi ses talents curatorials à jumeler des pairs parfois hétéroclites : cinéastes chevronnés, nouveaux-venus, artistes visuels, visionnaires, musiciens classique, etc.

La cross-pollinisation fait germer un nombre appréciable de succulences.

So j’vous encourage tous à sortir de votre zone de confort une miette.

À mettre les pieds là où le cinéma subit l’influence corrosive des autres arts.

Bon Vam !