Triptyque aberdeenien (3e partie)
Triptyque Aberdeenien (3e partie)
Flux et reflux
de la marée. Un point de départ primordial à la création.
Métaphore sans
fin d’à peu près tout ce qui nous entoure.
Par l’entremise
de trois rectangles aux coins arrondis, la marée envahit délicatement le mur
extérieur de la Galerie Imago, créant une heureuse invasion ‘naturelle’ du vaste
rez-de-chaussée d’Aberdeen.
L’installation
vidéo se nomme L’eaucomotion et elle
est signée Angie Richard
et Tracey
Richard, deux sœurs jumelles originaires de Cap-Pelé, un village
côtier célèbre pour ses plages extraordinaires.
Disposés
symétriquement, quasi comme les perforations sur une pellicule,
les trois
cadres alternent les images de trois marées distinctes :
la diagonale
montée-descente de l’océan, une petite marée de foule s’enjoyant
à la plage et
un raz-de-marée d’édifices modernes à Berlin.
Périodiquement,
le triptyque est visité
par des vagues d’animation simples :
cercles
noirs, squiggles triangulaires, colorations ; touches graphiques qui accentuent
la nature ‘ebb & flow’ de l’installation. Et facilitent la transition au béton
overflow
des travellings berlinois en train. Ses suites calligraphiques
de graffitis.
La bande sonore
adopte aussi une approche rythmo-hydrologique,
l’inévitable
bruit de l’eau laisse place à un genre d’écume sonore consistant
en répétitions
de phrases et mots, voix garblées et un murmure de blabla arrière-fond.
Le tapis d’eau revient,
mais cette fois il recouvre la locomotive allemande,
Berlin vire marin.
Puis Cap-Pelé. Le
retour. Son point x.
On voyage on
visite on travaille on explore.
Et on revient.
Immanquablement.
Bien qu’encore
très jeunes, Angie et Tracey ont déjà compris l’étrange
énergie
marémotrice de l’Acadie qui ressac hâle-back tant d’exilés.
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